You Are Here: Home» » RUGBY. Les Bleus prennent une leçon de rugby par les Blacks

« On veut montrer notre vrai visage », ont clamé de concert les Bleus toute la semaine. Si l’équipe de France a montré son vrai visage en sombrant face à celle de Nouvelle-Zélande (défaite 37-17), samedi à l’Eden Park d’Auckland, il lui sera impossible de remporter la Coupe du monde.

En vue des quarts de finale, on préfèrera retenir les dix premières minutes convaincantes des Bleus et la fin de rencontre rassurante ponctuée d'un essai de Trinh-Duc.
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Les optimistes se diront que cette défaite va permettre à la France d’hériter de la meilleure moitié de tableau, avec une hypothétique demi-finale contre l’Irlande au lieu de l’Australie. Mais qui aujourd’hui oserait parier un mois de salaire sur la présence des hommes de Marc Lièvremont dans le dernier carré ? Sauf métamorphose spectaculaire et avec de telles lacunes dans leur organisation, ils auront bien du mal à s’extirper du quart de finale qui se profile face à l’Angleterre, le 8 octobre au même endroit.
Approximatifs en défense, improductifs en attaque, Thierry Dusautoir et ses hommes n’ont pas fait grand-chose pour éviter la marée noire. Toujours pas qualifiés pour la phase finale, ils n’auront pas trop d’une semaine avant leur dernier match de poule, samedi prochain à Wellington face au Tonga, pour se remettre de leur gueule de bois et chercher un moyen de relever la tête.

Les Bleus font illusion dix minutes

Pour la 100e sélection de leur capitaine McCaw, les All-Blacks ont tenu la promesse annoncée lors d’un haka version Kapa o Pongo, achevé d’un geste pour trancher la gorge.



Sans doute agacés par cette provocation, les tricolores ont pourtant fait illusion 10 minutes, en acculant leurs hôtes dans leur moitié de terrain, mais sans jamais trouver la faille pour concrétiser cette domination initiale au tableau d’affichage. Seule une tentative de drop de Parra a donné l’illusion aux Bleus qu’ils pourraient mener au moins une fois dans ce match à sens unique, mais le ballon a rebondi sur le poteau. Quand ça ne veut pas …

Une fois chaud, les Blacks ont passé la vitesse supérieure et récité leur rugby comme à l’entraînement, face à une opposition fantomatique. En onze minutes, trois essais signés Thomson, Jane et Dagg, ont suffit à ôter tout suspense à la rencontre à la moitié de la première période.



Devant leurs femmes, leurs enfants ou leurs parents incrédules en tribunes, Traille, Picamoles, Ducalcon ou encore Szarzewski ont multiplié les erreurs et précipité la perte de leur équipe. La pénalité réussie avant le retour aux vestiaires par Yachvili n’a pas changé grand-chose au diagnostic : l’équipe de France n’est pas au niveau.

Fous de rage sur le bord de la touche, les remplaçants des Bleus n’ont cessé de trépigner durant toute la rencontre, se tenant prêts à entrer sur le terrain à la première alerte. Dans son box fermé d’un plexiglas, Marc Lièvremont n’a cessé de s’affaisser sur son siège, au point de disparaître sous son pupitre à la mi-temps. N’ayant que dix minutes pour tenter d’impulser un improbable retournement de situation, le sélectionneur a sorti les plus mauvais de ses joueurs pour lancer Harinordoquy, Heymans et Barcella.



Souhaitant la bienvenue aux trois nouveaux venus par un essai de Dagg, les Blacks ont toutefois moins écrasé la partie par la suite. Dès l’entrée en jeu de Servat, la mêlée tricolore a repris de sa superbe. Au moins un point positif. Une interception de Mermoz sur une passe mal assurée par Carter, puis un sacrifice de Trinh-Duc, entré à la place de Parra, ont permis de faire jeu égal sur la fin de rencontre. De quoi faire naître un tout petit espoir et espérer des jours meilleurs.



LeParisien.fr
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