| | | | | | | Actualitté - Une page de caractère | | | | | | | | | | | | | | | | Les formats propriétaires et autres mesures captatrices de consommateurs réfrènent souvent les amateurs de lecture numérique : avec BookShout!, ils pourront crier, hurler, revendiquer haut et fort leur amour de l'ebook sans s'arrêter à tel ou tel revendeurs. L'application propose en effet de rassembler ses étagères en une seule et unique bibliothèque, dans laquelle chaque livre est directement consultable. Les deux premières victimes de BookShout! ne sont pas des plus communes : Amazon, grand champion du propriétaire, et Barnes & Noble verront leurs ebooks rassemblés, contre leur gré, dans les étagères du lecteur. Jusqu'à présent, ce dernier devait jongler avec les applications et autres logiciels : pour lire un achat d'Amazon sur iPad par exemple, à lui de télécharger l'application idoine, Kindle Reader, sur l'AppStore. Une stratégie d'interopérabilité biaisée donc, mais qui conduit toujours le lecteur, subrepticement, vers un revendeur unique qui correspond au constructeur de son appareil de lecture. BookShout! est aussi un revendeur (plus de 100 000 titres dans sa boutique), mais s'engage à « défendre le consommateur ». Pas façon Amazon, en tirant les prix vers le bas, mais en améliorant nettement les droits du lecteur et la lisibilité de sa bibliothèque. Le PDG de la e-boutique, Jason Illian, fait d'ailleurs de cet objectif un étendard promotionnel : « Ce que nous faisons, c'est détruire les murs que les revendeurs ont dressés, tout en les empêchant de construire de nouveaux fiefs hostiles aux libertés des consommateurs. » Plateforme de lecture sociale originalement destinée aux lecteurs chrétiens, BookShout! devient ainsi une sorte de Robin des Bois de l'ebook... Ce qui signifie que la provocation est susceptible de valoir quelques représailles, sous la forme d'aventures judiciaires : « Tout est parfaitement légal, mais cela ne signifie pas que nous ne serons pas poursuivis », ajoute Illian sans se faire d'illusions. Le PDG précise toutefois qu'après Amazon et Barnes & Noble, c'est Kobo qui verra les murs de son format propriétaire (le Kepub) s'effondrer. Présenté à la Foire de Francfort, BookShout! peut visiblement compter sur le soutien de Joe Wikert, président de Tools of Change, mais s'est aussi assuré au moins la collaboration, si ce n'est la bienveillance, de 4 des Big Six qui ont alimenté son catalogue avec leurs titres. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | L'opération vient des auteurs américains, et pour la soutenir, on trouve des noms qui reviennent souvent dans l'actualité. Neil Gaiman, Kelly LInk, ou encore Cory Doctorow, tous ont pris part à Humble e-book Bundle, une initiative caritative. Dans une précédente version, l'expérience avait été tentée dans le domaine du jeu vidéo, et recueilli plus de 7 millions $. Désormais, c'est avec le livre que l'on prolonge l'aventure. Les partenaires de l'opération sont éloquents : l'Electronic Frontier Foundation, la Science Fiction & Fantasy Writers of America, le Child's Play Charity. Et l'ensemble repose sur un principe très simple : payer ce que l'on veut pour acheter un ensemble de livres numériques, sans DRM, disponibles dans les différents formats habituels. L'ensemble de ce coffret coûterait 52 $ au prix fort, mais l'internaute peut donc verser ce qu'il souhaite. Et surtout, si le chaland paye plus que la moyenne des sommes versées, estimée à 12,02 $, il recevra deux ouvrages supplémentaires. Or, dans ce projet, les auteurs y trouvent également leur compte : avec Humble e-book Bundle, deux solutions. Soit une distribution par défaut, auquel cas l'auteur recevra 50 % de la somme versée, le restant étant divisé entre le site et l'organisme de charité. Mais il est également possible de répartir soi-même la somme globale. Ainsi, on ajuste entre les trois parties les montants que l'on souhaite allouer aux auteurs, au site et à l'organisme caritatif. Débuté ce mardi, le prochain durera deux semaines, avec plus de 26.728 titres qui ont été vendus, représentant plus de 321.000 $ au moment de la rédaction de cet article. Il n'est cependant pas possible de ne rien verser - le minimum est de 1 cent. Les titres à acheter sont les suivants - Signal to Noise - Neil Gaiman and Dave McKean
- Old Man's War - John Scalzi
- Pirate Cinema - Cory Doctorow
- Pump Six - Paolo Bacigalupi
- Zoo City - Lauren Beukes
- Invasion - Mercedes Lackey
- Stranger Things Happen - Kelly Link
- Magic for Beginners - Kelly Link
Retrouver Humble e-book Bundle | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Le Monde lance "Comprendre un monde qui change", une collection de vingt thématiques pour « mieux comprendre l'histoire contemporaine et ses répercussions sur l'actualité ». L'ensemble est nourri de plus de soixante ans d'articles, de documentation du journal, et tous sont coordonnés par des journalistes du Monde. Sous forme de synthèse claire de la question traitée, suivie d'une sélection d'articles, complétée par des notes, des mini-biographies, des cartes, des infographies et des photos (ainsi qu'une chronologie complète et une bibliographie), chacun des ouvrages, en cent pages, « fait le tour d'une question, d'une zone géographique ou d'un pays, grâce à une sélection commentée et illustrée des meilleurs articles du Monde depuis sa création », déclare Le Monde. Dirigée par Michel Noblecourt, la nouvelle collection « Le Monde Histoire, comprendre un monde qui change » paraîtra jusqu'en juin 2013, au rythme d'un volume en kiosque le jeudi, toutes les deux semaines. D'autant plus intéressants pour les étudiants, les ouvrages sont en cohérence avec les nouveaux programmes d'histoire, de géographie, d'économie et de culture générale. « Cette série permet de conjuguer utilement le passé et le présent, qu'il s'agisse de mettre à jour ses connaissances… ou de briller aux examens ! », précise le Monde. Les journalistes spécialisés sont : Serge Marti pour l'économie, Alain Frachon pour les États-Unis, Stéphane Foucart pour le climat, Érik Izraelewicz pour la Chine, Michel Noblecourt pour la France ou encore Robert Solé pour l'Égypte. Avec un prix de lancement de 3,90 euros et un prix de 6,90 euros pour les livres suivants, la collection du Monde se veut attractive et accessible. En attendant, disponible pour fin novembre, Le Monde propose un pack des trois premiers ouvrages pour 19,90 euros, comprenant : Crises : du krach de 1929 aux menaces sur l'euro (Serge Marti), Chine : de la révolution à la naissance d'un géant (Erik Izraelewicz), La République et ses présidents depuis 1944 (texte à venir). | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | On se souviendra des vers d'Edmond Rostand, quand il écrivait Cyrano de Bergerac. Alors que Christian de Neuville se présente aux cadets de Gascogne, la compagnie où Cyrano officie, il est charitablement mis en garde par des Cadets. Charitablement, parce que ledit Cyrano est assez susceptible et qu'il vaut mieux en être averti... PREMIER CADET, goguenard Monsieur de Neuvillette, apprenez quelque chose C'est qu'il est un objet, chez nous, dont on ne cause Pas plus que de cordon dans l'hôtel d'un pendu ! CHRISTIAN Qu'est-ce ? UN AUTRE CADET, d'une voix terrible Regardez-moi ! Il pose trois fois, mystérieusement, son doigt sur son nez. M'avez-vous entendu ? Manifestement, dans les blogs du Monde, certains sujets sont pareillement tabous. Et les blagues potaches pareillement. Laurent Margantin, anciennement connu, entre autres, sous le nom de Roi des Editeurs, via Twitter, avait décidé de publier des billets fake (trop gros pour être crédibles ?), que ActuaLitté avait volontiers repris, pour l'exemple. Et voilà que ce matin même, un premier billet tombe Mon billet intitulé "Foire du livre de Francfort: Gallimard et Suhrkamp ensemble sur la voie du numérique" (qui était évidemment un fake) a été retiré par le Monde.fr, sans que j'en aie été averti. Je ferai un point sur tout cela cette après-midi, mais je ne peux que condamner cette mesure pour le moins radicale, prise suite au démenti d'Antoine Gallimard sur Actualitté. Entre temps, Laurent vient de poster un nouveau billet, sur Carnet du Web, que nous diffusons ici dans son intégralité. Et Gallimard épousa la reine d'Angleterre Un peu de contexte... Il faut se souvenir que, peu avant de publier ces billets, une annonce était tombée, présentant un partenariat entre le libraire allemand, Libreka! et l'ebookstore français Numilog, venait juste d'être annoncé. L'occasion était rêvée pour une petite plaisanterie - bien que les constats soient absolument réels. Imaginer alors un accord entre deux éditeurs n'étaient pas délirant. Ce qui l'est, en revanche, c'est que ce type de projet ne voit toujours pas le jour... Surtout que récemment, le SNE a appelé le président du Conseil européen à mettre en place une politique européenne en faveur du livre. | Je précise tout de suite: il n'est pas vrai qu'Antoine Gallimard ait épousé la reine d'Angleterre. Comme il n'est pas vrai que le même monsieur ait conclu un accord avec Suhrkamp dans le cadre d'un programme d'édition numérique révolutionnaire où les ebooks des classiques des deux maisons auraient coûté entre un et quatre euros. Comme il n'est pas vrai, évidemment, que notre éditeur national soit timoré, arcbouté sur ses vieilles certitudes du siècle passé, et qu'il n'ait pas du tout apprécié mes billets à la veille de la Foire du livre de Francfort. Le billet intitulé Foire de Francfort: Gallimard et Suhrkamp ensemble sur la voie du numérique, ainsi que le deuxième, Antoine Gallimard: "Nous voulons être leader sur le marché du livre numérique" étaient donc ce qu'on appelle des fakes, ou tout simplement une blague (bonne ou mauvaise, cela dépend des points de vue). Sa Majesté n'a en tout cas pas apprécié, et a fait censurer le premier par l'hébergeur de ce blog, ce qui n'est pas très aimable, car je comptais bien signaler aujourd'hui sous le billet qu'il s'agissait d'un fake. Mais on ne m'en a pas laissé le temps. J'ai demandé des explications au Monde.fr, puisqu'on n'a même pas eu la politesse de m'avertir. On peut heureusement consulter le texte sur Actualitté, qui a semble-t-il un hébergeur moins obéissant. En lançant cette info lundi après-midi, je me disais: c'est trop gros, on va voir tout de suite que c'est bidon. Mais il semble que l'idée d'un accord avec un grand éditeur allemand, et les précisions assez crédibles, aient beaucoup plu. Des ebooks à des prix défiant toute concurrence fabriqués depuis Strasbourg par une équipe de pros franco-allemands, des ebooks des grands classiques des deux maisons inondant le marché francophone, voilà une idée qui est bonne. On reste à disposition de Gallimard pour la concrétiser. Mais que de crédulité sur les réseaux sociaux et sur les forums de gens pourtant avertis et calés parfois dans le domaine du numérique ! Je suis allé faire un tour sur ces forums et sur Twitter en faisant la recherche Gallimard, et ça donne ça pour le premier billet (parmi de nombreuses contributions et tweets: Ou encore, pour le deuxième billet, encore plus énorme avec des déclarations de Gallimard annonçant carrément la création d'une collection numérique d'auteurs contemporains qui verraient leurs textes repris ensuite dans la Blanche ! Et une conférence de presse le lendemain avec la patronne de Suhrkamp (qui n'était bien sûr annoncée par aucun journal, plutôt surprenant...) ` Et il y en a des dizaines d'autres comme ça. Je n'ai vu personne se demander si l'info était vérifiée. Des passionnées du retweet retweetaient, et reprenaient, et arrangeaient à leur sauce, au point que cela donnait même de nouveaux billets assez succulents, comme celui-ci, qui part dans des analyses totalement farfelues. Comment se fait-il que personne, en deux jours, ne se soient questionnés ne serait-ce qu'une seconde sur la véracité de ces deux billets ? Certains savaient pourtant que j'étais l'auteur d'un Roi des éditeurs qui avait pas mal fait parler de lui sur Twitter... En tout cas, Nicolas Gary et moi nous sommes bien amusés, et c'était quand même le but recherché. Et surtout, surtout, si vous croisez notre roi des éditeurs national à la Foire de Francfort, dites-lui qu'il s'est trompé de programme et qu'Ulla Unsel-Berkewiz l'attend pour leur conférence de presse commune ! A ne pas rater ce mercredi ! NB : ActuaLitté tient également à s'excuser auprès des confrères qui ont contacté la rédaction dans l'espoir d'avoir plus d'informations sur ce qui ressemblait bien à un scoop. Et présente également ses excuses aux éditions Gallimard, qui ont été dérangées par d'autres, tout aussi confrères, mais moins vigilants, soucieux de comprendre pourquoi ils ne disposaient pas de ladite information... | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Au choix : soit il n'a pas froid aux yeux, soit il est dans une situation financière douloureuse. En tout cas, Trent Crowthers, étudiant du Teenesse a décidé d'ouvrir une librairie d'occasion pour régler ses frais de scolarité. La télévision d'Alabama, WTVY, qui rapporte ce fait divers, souligne également que l'adolescent a 17 ans. Évidemment, l'âge où l'on n'est pas sérieux... Crédit Nashville News « J'ai décidé que j'avais besoin de trouver un moyen pour obtenir un peu plus d'argent pour le collège », explique Trent. Sa boutique est relativement petite, et son fonds de commerce repose sur les 600 $ que ses parents lui ont donnés pour financer le début de son entreprise. Ses premiers achats, il les a faits sur eBay et s'est ainsi constitué un stock, avec pour perspective de réunir les fonds qui paieront son inscription à l'université. Et c'est dans une grande de Nolensville qu'il s'est installé, mais désormais son stock excède largement l'espace disponible. « C'est juste un minuscule espace, par rapport à tous les livres que nous avons », assure-t-il. Après un passage à Knoxville, il s'est en effet retrouvé avec un fonds de catalogue de 14.000 titres. Ses prix vont de 3 $ à 4 $, et c'est avec patience que l'adolescent entend monter son commerce et constituer son capital. Et d'ajouter que si certains croient que la librairie est en train de mourir, la vie des livres est infinie, surtout avec des tarifs comme les siens. « Ce que je ferai probablement, c'est de laisser à mon petit frère la boutique, et de cette manière, il pourra gagner de l'argent à son tour. Il faudra un peu de temps pour économiser plus d'argent. » Son avenir, c'est dans les universités d'Ohio State ou Georgia State qu'il l'envisage. Il aimerait devenir médecin. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | L'International Publishers Association (IPA) a publié une étude intitulée Drawning the Global Map of Publishing Markets 2012. L'effort de recherche avait été initialement lancé en 2011 avec le soutien de la Foire au Livre de Londres ainsi que BookExpo America, PublishNews Bresil et d'autres contributeurs. Le projet et sa méthodologie ont été conduits par le consultant en édition autrichien Rüdiger Wischenbart Content and Consulting. L'objectif : créer une base de données mondiale pour l'industrie de l'édition. L'enquête met en relief les importances respectives des différents marchés mondiaux de l'édition, et en donne par ailleurs une représentation visuelle. Une manière pour les professionnels concernés de mieux appréhender les défis et opportunités promises par le secteur, rapporte Publishing Perspectives. Les Etats-Unis et la Chine se retrouvent en tête du classement mondial de l'importance (en valeur) des marchés de l'édition. Le tableau illustre les grandes disparités entre les pays développés et ceux dits émergeants. Ci-dessous la représentation cartographique de la valeur des marchés mondiaux : | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Une nouvelle réunion du jury des différents prix Médicis vient de réduire à six titres les listes des œuvres concourant pour les prix français, étranger et essai, rapportent nos confrères de LivresHebdo. Une ultime réunion se déroulera le 30 octobre avant la présentation des résultats le 6 novembre 2012. On trouve donc encore en lice pour le Prix Médicis français : Patrick Deville, Peste et choléra (Seuil) Philippe Djian, "Oh !" (Gallimard) Leslie Kaplan, Millefeuille (POL) Emmanuelle Pireyre, Féerie générale (L'Olivier) Patrick Roegiers, Le Bonheur des Belges (Grasset) Abdellah Taïa, Infidèles (Seuil) Pour le Prix Médicis étranger, il reste : Margaux Fragoso, Tigre, tigre ! (Flammarion) António Lobo Antunes, La Nébuleuse de l'insomnie (Bourgois) Salman Rushdie, Joseph Anton : une autobiographie (Plon) Ferdinand von Schirach, Coupables (Gallimard) Juan Gabriel Vásquez, Le bruit des choses qui tombent (Seuil) Avraham B. Yehoshua, Rétrospective (Calmann-Lévy/Grasset) Quant au Prix Médicis Essai : François Bon, Autobiographie des objets (Seuil) Jean Clair, Hubris : la fabrique du monstre dans l'art moderne : homoncules, géants et acéphales (Gallimard) Ivan Alechine, Oldies (Galilée) Rachel Polonsky, La lanterne magique de Molotov : voyage à travers l'histoire de la Russie (Denoël) David Van Reybrouck, Congo, une histoire (Actes Sud) André Tubeuf, Dictionnaire amoureux de la musique (Plon) | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | C'est au début de la Foire du Livre de Francfort (Allemagne) que les prix remis par l'Union européenne ont été dévoilés. Chaque lauréat repart avec 5000 € mais également une place prioritaire au sein du programme culturel européen de soutien à la traduction des œuvres littéraires produites dans l'union. Voici donc la liste des heureux gagnants : Anna Kim (Autriche), Lada Žigo (Croatie), Laurence Plazenet (France), Viktor Horváth (Hongrie), Kevin Barry (Irelande), Emanuele Trevi (Italie), Giedra Radvilavičiūtė (Lituanie), Gunstein Bakke (Norvège), Piotr Paziński (Pologne), Afonso Cruz (Portugal), Jana Beňová (Slovaquie) et Sara Mannheimer (Suède). Laurence Plazenet, seule française de la liste, a été distinguée pour son roman L'Amour seul, publié en 2005 chez Albin Michel. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Malgré le peu d'amour qu'Aurélie Filippetti porte à la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet (Hadopi), l'institution créée sous l'ère Sarkozy a sauvé son budget 2013 d'une baisse qui lui aurait presque été fatale. La Hadopi devrait recevoir pour 2013, selon nos confrères de La Tribune, 9 millions d'euros et non pas seulement 8 comme annoncé précédemment. L'institution, dont l'utilité est sévèrement mise en doute, a fonctionné en 2012 avec 10,4 millions d'euros mais elle en espérait 12 millions pour l'année prochaine. Reste encore à attendre les conclusions de la mission dirigée par Pierre Lescure pour en savoir un peu plus sur l'avenir de la Hadopi. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Même si la célèbre académie aime à surprendre, les suppositions vont bon train quant au prochain(e) Prix Nobel de Littérature. S'il faut encore attendre jusqu'à jeudi 11 octobre 2012 à 11h00 pour connaître le résultat, des bruits de couloir donnent déjà quelques noms qui pourraient légitimement se voir distingués. Parmi eux, on peut citer les Américain N. Scott Momaday, Don DeLillo, Philip Roth, la Canadienne Alice Munro, le Somalien Nuruddin Farah ou encore l'Egyptienne Nawal el Saadawi, rapportent nos confrères du Nouvel Observateur. Alors qui succèdera au poète suédois Tomas Tranströmer, lauréat du Prix Nobel 2011 ? Disons tout simplement qu'il y a de fortes probabilités pour qu'il soit Nord-Américain. Mais une femme a aussi toutes ses chances vu que depuis 1901, seulement 12 d'entre elles ont eu la célèbre récompense sur un total de 108 lauréats. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Izneo, la plateforme spécialisée dans la vente de bandes dessinée en version numérique, vient d'annoncer l'incorporation de l'ensemble de son catalogue au sein de la librairie en ligne Chapitre.com. Voilà donc une nouvelle fenêtre qui s'ouvre pour développer la diffusion d'une offre complète en termes de BD dématérialisées. Plus particulièrement pensée pour une lecture sur tablettes couleurs, la bande dessinée numérique devrait connaître un fort développement dans les années à venir. L'offre d'Izneo comprend actuellement plus d'un millier d'albums avec des prix démarrant à 2,99 €. Ce catalogue sera amené à s'enrichir progressivement. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | La lutte contre le piratage de livre ne vient pas essentiellement de la lutte contre la présence sur internet de copie illégale. La Commission nigériane du droit d'auteur, en collaboration avec les services de douanes du pays, avait intercepté le 18 mai dernier un stock de deux conteneurs remplis jusqu'à la gueule de livres. Ce ne sont pas moins de 2118 cartons de livres pirates, importés de Chine qu'ils contenaient, pour une valeur de plus de 150 millions de naira, soit plus de 740.00 €. Une très importante saisie, estiment les services de la Nigerian Copyright Commission (NCC), qui précise que ces ouvrages piratés proviennent de plusieurs éditeurs étrangers, comme Penguin, Macmillan ou encore Vanguard Press. Selon la Commission, depuis plus de quatre mois, les éditeurs avaient déposé des plaintes, venant également de l'Association des éditeurs du Nigeria. La Commission s'était engagée à mettre la main et poursuivre les responsables de ce piratage, et ce fut chose faite, en mai dernier, donc. L'enquête résulte également d'une politique de la Commission décidée par porter le fer contre la violation du droit d'auteur avec « une tolérance zéro face au piratage ». C'était en mai dernier. Mais la Commission ne s'est pas arrêtée en si bon chemin, et elle vient d'annoncer dans une conférence de presse que ce sont cette fois plus de 3000 cartons qui ont été saisis, contenant des bibles pirates, des livres éducatifs, etc., pour une valeur de 1 milliard de naira - soit plus de 4,44 millions €. Le directeur, Chris Nkwocha, a expliqué que les conteneurs étaient faussement présentés comme détenant des livres chrétiens, mais après examen approfondi, il s'est avéré que les livres n'étaient ni plus ni moins que des ouvrages piratés. Cette fois, les éditeurs frappés sont Longman, Macmillan, University Press, African First, Heinemann, ainsi que d'autres. Trois suspects ont cette fois été arrêtés et l'enquête poursuit son cours. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Patrimoine commercial de Morlaix, en Bretagne, la librairie André, située au numéro 20 de la Grand'rue, a fermé ses portes il y a une dizaine de jours. Néanmoins, Jean-Yves André, âgé de 62 ans, a annoncé qu'elles ouvriront une dernière fois vendredi et samedi, de 10h à 12h et de 14h à 19h, pour « dire au revoir aux Morlaisiens ». La librairie André, qui a ouvert en 1949 avec Roger et Cicine André, est le genre d'enseigne qu'on n'« imagine pas un jour voir disparaître ». Comme tous les commerces implantés depuis plusieurs générations, la librairie participait de l'ambiance de quartier. « À l'époque, on habitait au-dessus de la librairie. […] Entre commerçants, il y avait de véritables échanges familiaux. On allait ainsi manger chez les uns et les autres. On jouait pas mal avec les enfants des pompiers de la caserne (des Jacobins)...», témoigne Jean-Yves André, en se souvenant des années 50 et 60. Depuis, les commerces ont changé, certains ont tenté de perdurer, mais finissent bien souvent par fermer. C'est en 1980 que Jean-Yves reprend l'affaire avec sa belle-sœur. « Bercé par les bouquins, j'ai toujours aimé lire, notamment les polars et les bandes dessinées ». « En passant en ville, les gens n'hésitaient pas à acheter un livre », raconte le libraire en parlant des années 80. Depuis, ce n'est pas faute d'avoir organisé des dédicaces : « Une vingtaine d'auteurs locaux et nationaux se retrouvaient dans une superambiance », à Noël. Cependant, en 2000, la librairie André a commencé à subir la concurrence de l'Espace culturel Leclerc et de la Sonothèque, reprise ensuite par Dialogues, malgré des pétitions lancées. Depuis quelques années, les affaires ont été rudes, rapporte Le Télégramme, avec une baisse du chiffre d'affaires de 20%, un effectif qui passe de huit à trois salariés. Et ce fut la fermeture qui fut envisagée. « Ce qui va me manquer, explique le commerçant, c'est de ne plus revoir les personnes que j'avais l'habitude de voir à la librairie, mais aussi dans les bibliothèques, les établissements scolaires... ». Mais surtout, « on était essoufflé ». Aujourd'hui, Jean-Yves André exerce le métier de chauffeur de car… | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Le groupe PPR n'a pas fait mentir les informations divulguées ce week-end sur la mise en vente de la société Fnac. Et c'est bien au travers d'une introduction en Bourse que PPR compte passer, ainsi que la direction l'a présenté. Les syndicats CGT et Sud ont dévoilé les intentions du propriétaire, confirmant ainsi les éléments qui fuitaient depuis ce week-end. « La direction vient de nous annoncer la séparation de la Fnac de PPR par une introduction en bourse. C'est bien un spin-off comme annoncé par la presse », explique Jean-Marc Olivier, du syndicat CGT, contacté par l'AFP. L'agence Reuters, citant également des sources syndicales, ajoute : « Dans les documents qui nous ont été distribués, ils parlent d'un projet de séparation de la Fnac et d'une future mise en Bourse. » Le principe du spin-off, dans le contexte, va donner à PPR la possibilité, d'une part de couper les ponts avec l'enseigne, en donnant aux actionnaires des actions Fnac, une fois son introduction réalisée. D'autre part, elle impliquera donc la mise en Bourse de l'enseigne culturelle et technologique. Une solution qu'Alexandre Bompard a vraisemblablement portée, depuis son arrivée à la tête de Fnac, et la mise en place d'un plan d'économie de 80 millions €, reposant sur des licenciements. Alors que Fnac représente près de 34 % des activités de PPR, avec une rentabilité moindre en regard de ce que peuvent apporter les marques de luxe, les investisseurs potentiels pourraient être séduits par une opération de délestage. L'analyste Loïc Morvan, du cabinet Bryan Garnier and Co, estime que la marge d'exploitation passerait alors de 13,5 %, prévus pour cette année, à 18,6 %. Mais surtout dans le contexte actuel, Fnac se retrouverait quelque peu isolé, sachant que son appartenance au groupe PPR était encore son plus grand avantage face à Virgin, depuis des mois en perte de vitesse, et dont le magasin, aux Champs Élysées, doit maintenant fermer. Le chiffre d'affaires de la société, en baisse de 3,2 % pour l'année 2011, ne devrait pas aller en s'améliorant pour l'année 21013... « Ils annoncent également qu'il n'y aura aucune modification de l'ensemble des structures de la Fnac, de l'organisation ou des effectifs », précise la source syndicale. Et pour mettre en perspective... Ce reportage, réalisé à l'occasion de l'entrée en bourse de la Fnac, vise à retracer brièvement l'histoire et le succès de l'entreprise à travers la figure d'André Essel, l'un de ses deux fondateurs, et à cette date-là encore son PDG. (via INA) Les premières images sont à cet égard très éloquentes : est d'abord montré un plan du magasin Fnac de la rue de Rennes, puis d'un bureau dans les étages au moment où le commentaire évoque André Essel, semblant indiquer qu'il s'agit de l'emplacement de son propre bureau, et que là se trouve l'origine de la réussite de la Fnac. La caméra ne quitte ensuite plus André Essel, qui, fidèle à l'image topique du patron dynamique présentée par les reportages sur les dirigeants de grandes entreprises, traverse d'un pas alerte les couloirs de sa société, montant les escaliers quatre à quatre. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Les auteurs d'une biographie de Marine le Pen, Caroline Fourest et Fiammetta Venner, ainsi qu'un représentant des éditions Grasset, ont été condamnés pour des propos exprimés à travers leur portrait biographique de la présidente du Front national et de sa famille. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que quatre passages du livre s'apparentaient à de la diffamation et les a finalement reconnus coupables, rapporte l'AFP. Condamné pour diffamation, le représentant de l'éditeur Grasset écope d'une amende de 800 euros. Les co-auteurs, pour complicité, devront s'acquitter d'une amende d'un montant égal, Caroline Fourest bénéficiant toutefois d'un sursis. Par ailleurs, ils devront verser 1.000 euros pour frais de justice et 3.300 euros supplémentaires à titre de dommages et intérêts : au Front National, à Marine Le Pen, ainsi qu'à Jean-Marie Le Pen et Franck Chauffroy. Maître Wallerand de Saint-Just, avocate du parti politique et présent au prononcé du jugement, s'est déclarée devant la presse « satisfait d'avoir obtenu une condamnation de principe ». Sur la quinzaine d'extraits littéraires dénoncés, le tribunal en a retenu quatre comme diffamatoires et prononcé la relaxe des prévenus pour le reste. Ont notamment été jugés diffamatoires les passages où étaient évoqués des liens « entre le grand proxénétisme et le parti le plus moraliste de France », et des reproductions d'anciennes interviews données par Pierrette, la mère de Marine Le Pen. Au cours de ces entretiens, elle affirmait que ses filles avaient été élevées par leur père « dans l'antisémitisme primaire ». Maître Richard Malka, l'un des avocats des auteurs, a indiqué que la décision de faire appel ou non n'était pas encore prise. Il a ajouté : « Là où se pose éventuellement un problème, est que mes clientes sont condamnées pour avoir rappelé des propos de Pierrette Le Pen publiés précédemment dans la presse sur l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen ». Selon lui, le parrain de Marine Le Pen aurait en outre été écroué en 2011 pour proxénétisme aggravé. L'avocat estime que la présidente du FN chercherait à museler la presse et serait une ennemie de la liberté d'expression. Il s'est indigné : « Marine Le Pen parviendrait donc à empêcher que l'on évoque ces choses ». Contacté par Actualitté, les éditions Grasset ont déclaré n'avoir aucun commentaire à faire à ce sujet. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | C'est sur le site de Cultura que la première information a fuitée, présentant le nouveau modèle de lecteur ebook de la société Bookeen, l'Odyssey HD Frontlight. Un appareil commercialisé, certes, mais uniquement disponible en précommande - et qui était annoncé pour 129,90 €. Et pour cause, la fuite n'était pas vraiment contrôlée, la présentation du produit sur un site marchand avait quelques jours d'avance... {CARROUSEL} La date de mise en vente de ce nouveau modèle était fixée au 27 novembre, mais la fiche technique manquait encore à l'appel. Sauf qu'avec le simple titre, il était facile de deviner que le fabricant français se lançait avec un appareil à écran rétroéclairé, comme c'est la tendance actuelle, ainsi qu'un écran en haute définition. Une réponse assez importante, puisque Kobo a commercialisé son appareil, le Glo, pour 129,99 €, et qu'outre-Atlantique le Nook et le Kindle disposent eux aussi de leur déclinaison - le Simple Touch Glowlight, pour 139 $ (et récemment passé à 119 $) ) et le Paperwhite, chez Amazon, pour 119 $. Sauf que la France n'a pas encore vu arriver ni l'un ni l'autre produit, aussi seul le Kobo Glow devient concurrent sur notre marché. Entre temps, quelques informations supplémentaires nous sont parvenues sur cette nouvelle machine. D'abord, concernant la HD : un écran 213 PPP Haute Définition, avec 62% de pixels de plus que les autres lecteurs ebook, le tout avec une résolution de 758 x 1024. Quant au prix, pour le moment, Bookeen réfute les 129,90 € annoncés par Cultura, mais ne souhaite pas pour autant communiquer le prix public auquel le lecteur ebook sera vendu. Sur la technologie Frontlight, Bookeen garantit plusieurs semaines d'autonomie, avec l'allumage du rétroéclairage durant 30 minutes chaque jour. Le tout a été réellement optimisé, assure le fabricant, pour garantir une autonomie prolongée. Enfin, au niveau logiciel, Bookeen ajoute l'option Simplification de la mise en page des PDF (PDF Reflow), qui permettrait de simplifier la lecture de PDF, un problème permanent avec les lecteurs ebook, qui supportent mal ce format. En novembre 2012, Bookeen commercialisera aussi une nouvelle version « 2013 Edition » de sa liseuse Best Seller : le Cybook Odyssey. Plus léger le précédent Cybook Odyssey (180 g au lieu de 195 g) avec de nouvelles fonctionnalités comme le « PDF Reflow », ou la possibilité d'inverser l'action des boutons pour tourner les pages, ce lecteur ebook disposera d'un écran encre électronique capacitif tactile E Ink Pearl et d'une connectivité Wi-Fi pour télécharger facilement du contenu. Le Cybook Odyssey 2013 Edition dispose bien entendu de la dernière version de la technologie HSIS (High Speed Ink System). Michaël Dahan, président de Bookeen assure : « Dès 2007 avec le premier lecteur disposant d'un écran encre électronique E Ink®, nous avons contribué au succès mondial de la lecture numérique. Maintenant avec le tout nouveau Cybook Odyssey HD FrontLight nous continuons à être la seule solution indépendante à succès pour accompagner les grands libraires face à Amazon et Kobo ». Rendez-vous en novembre, en tout cas, pour la version HD Frontlight | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | L'agent de la réalisatrice déjà placée dans le sillage et la même veine que Woody Allen, vient de faire trembler les murs de l'éditeur qui a acquis son manuscrit. On se souvient que son agent avait fait débuter les enchères à un million de dollars. Mais difficile de se douter qu'il allait remporter plus de trois fois l'estimation avec ce livre... david shankbone, (CC BY 2.0) Le livre présenté aux éditeurs était accompagné d'un petit mot de Dunham : « Il n'y a rien de plus téméraire, pour moi, qu'une personne annonçant que son histoire mérite d'être racontée. Surtout si cette personne est une femme. » Dans les extraits, les petites anecdotes du quotidien prennent une tournure folle. Une partie explique comment bien s'alimenter, une autre évoque la perte de sa virginité pour une jeune fille - mais également comment ne pas fiche en l'air une possible relation solide. Bref, du lourd et du profond. Et c'est Random House qui a remporté l'enchère du livre de la jeune femme de 26 ans, pour ce qui est probablement le record de l'année. Not That Kind of Girl: A Young Woman Tells You What She's Learned était convoité par plusieurs groupes. C'est que la scénariste et vedette de la comédie de la chaîne HBO, Girls, a poussé le bouchon bien loin, avec une lourde négociation qui a porté à 3,5 millions $ la vente de son manuscrit. « Nous sommes ravis d'accueillir Lena chez Random House. Son habileté à écrire est remarquable, fraîche, sage, assurée. Elle est un talent littéraire si rare, et qui ne fera que grandir en puissance, que nous sommes impatients de l'aider à construire une longue carrière d'auteure », explique Susan Kamil, rédactrice en chef et éditrice de Random House. En même temps, à ce prix-là... En France, on se frotterait les mains chez Grasset, après avoir appris le montant de la transaction pour le livre de Lena. En effet, l'éditeur se réjouirait d'avoir investi une somme tout aussi astronomique pour une auteure, JK Rowling, qui risque de laisser tout le monde sur la paille... | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Dans le but d'accompagner et soutenir son rythme de développement, selon un récent communiqué, la maison d'édition Hermann annonce l'installation de son siège dans de nouveaux locaux. Ce déménagement intervient en même temps qu'une ouverture au marché du livre numérique et qu'une refonte du site internet. Revirement notable dans son histoire, l'entreprise déménage 136 ans après son installation dans les locaux situés non loin de la Sorbonne. Désormais son siège est déplacé au 6 rue Labrouste, dans le quinzième arrondissement. Avec le soutien du Centre National du Livre, la maison d'édition s'est lancée depuis 2006 dans une campagne de numérisation de leur catalogue. 20 % de leur fonds éditorial, soit près de 800 titres, toutes thématiques confondues, se retrouvent convertis en formats ePub, PDFWeb, ou XML. Cette sélection numérique sera commercialisée sur la base d'une politique tarifaire qui se veut compétitive. Les ebooks devraient être tarifés à 57 % des prix des versions papier, et disponibles chez de nombreux e-libraires et sur le nouveau site internet qui sera lancé en 2013. La navigation sur la nouvelle version du site internet, devrait être simplifiée et rendue plus confortable, permettant notamment l'acquisition de chapitres ou articles isolés d'un ouvrage. Par ailleurs, la charte graphique de la plateforme sera complètement refondue. Le PDG des éditions Hermann, Arthur Cohen a déclaré : « La maison avait le privilège de jouir jusqu'alors d'une adresse prestigieuse au cœur du Quartier latin, mais les locaux d'origine ne permettaient plus le développement optimal de nos activités. [...] Ce déménagement était nécessaire pour à la fois doubler notre superficie de travail, accueillir nos auteurs dans de meilleures conditions, et permettre la réalisation de notre plan numérique. » | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | En direct de la Foire du livre de Francfort qui ne commencera que demain, de nouvelles informations nous sont parvenues, par l'intermédiaire de Carnets d'outre-web. En effet, la lecture numérique devrait connaître un grand mouvement, dans le cadre du partenariat franco-allemand à venir sur les grands titres de la littérature classique. © Frankfurt Book Fair / Peter Hirth « Dans les dix ans à venir, nous envisageons de faire disparaître toute collection de poche de notre catalogue. Tous nos livres de poche seront remplacés dans les dix ans par des ebooks à des prix oscillant entre 1 et 4 euros », , expliquait lundi soir Ulla Unseld-Berkewicz, la directrice des éditions Suhrkamp, à une journaliste de la chaîne allemande ARD. Comme nous l'écrivions dès hier, Gallimard et Suhrkamp ont conclu un accord pour proposer aux lecteurs une offre numérique conséquente et à prix très bas dès le mois de janvier. Le patron des éditions Gallimard nous en a dit un peu plus à Francfort, où il doit retrouver dès ce soir l'équipe de Suhrkamp, leur nouveau partenaire. « Ce n'était pas une décision facile à prendre, mais il fallait la prendre très vite, même si l'acquisition de Flammarion nous a beaucoup occupés tout au long de cette année. C'est Ulla Unseld-Berkewicz (la patronne de Suhrkamp) qui a fait le premier pas, en nous proposant d'investir à 60 % dans ce projet, à nous d'apporter les 40 % restants. En échange, nous accueillerons en priorité des auteurs Suhrkamp dans notre catalogue de littérature étrangère, je vais d'ailleurs en rencontrer plusieurs ces jours-ci. J'ai une confiance totale dans la maison Suhrkamp, j'ai bien connu Siegfried Unseld, le père d'Ullla, à l'époque où mon père a fait l'acquisition des droits de traduction de Thomas Bernhard. » « Dans un premier temps, nous allons éditer en numérique nos classiques du XXe siècle, que nous proposerons en format epub à des prix quatre fois inférieurs à ceux que nous proposons actuellement. Mais la phase suivante, c'est la création d'une collection de littérature contemporaine en numérique, avec de jeunes auteurs actifs sur le web, dont certains seront édités ensuite dans la Blanche. Avec ces deux collections – classique et contemporaine –, nous voulons être leader sur le marché du livre numérique francophone. » Cet accord éditorial franco-allemand sera présenté ce mercredi par les deux éditeurs, ici à la Foire du livre de Francfort. Rendez-vous à ne surtout pas manquer. mise à jour 18h45 : Antoine Gallimard a contacté ActuaLitté pour revenir sur cette information « Vous avez relayé une information concernant un soi-disant accord entre Gallimard et Suhrkamp sur une politique de prix des livres numériques. Tout cela est faux. Il n'y a aucun accord passé avec la Maison Suhrkamp. Je vous remercie de rétablir la vérité. » Etant donné la situation, nous attendons la journée de demain, pour mieux comprendre ce qu'il en est... | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | C'est probablement là que la révolution hardware va commencer. En effet, la société allemande Txtr vient de dévoiler son nouveau lecteur ebook, le Beagle, disposant d'un écran de 5 pouces, avec une résolution de 800x600. L'appareil mesure moins de 5 mm d'épaisseur, et assurément, il apporte un véritable renouveau dans le secteur. {CARROUSEL} Pour ce qui est des capacités techniques, il ne faudra tabler ni sur du WiFi, ni sur un écran tactile. On est devant un appareil quelque peu brut de décoffrage. La présence de connectique Bluetooth y est d'ailleurs un peu accessoire. Seulement, pour la connexion à d'autres appareils, cela pourrait être pratique. Petite restriction toutefois, il sera principalement connectable avec des appareils Android, via un logiciel à télécharger à cette adresse. Sur le papier, le Beagle assure qu'il permet de lire durant une année complète, sans avoir besoin de charger plus d'une fois le lecteur ebook. Il est alimenté avec deux piles (sic !) AAA. D'autre part, il pèse 128 grammes et dispose d'une mémoire de stockage de 4 Go. Donc, technologiquement, la machine n'est pas épatante. En revanche, c'est au niveau tarifaire que le Beagle va faire exploser les ventes. En effet, le lecteur ebook devrait être proposé au tarif de 9,90 €, défiant toute concurrence sur le marché des Readers aujourd'hui. Présenté durant la Foire du livre de Francfort, il pourra prendre en charge les fichiers avec DRM Adobe et devrait être commercialisé au travers d'offre avec des opérateurs télécom en Europe, Asie et aux États-Unis. Des sociétés qui ne sont pas encore dévoilées... | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Florence Cassez, emprisonnée au Mexique depuis décembre 2005, s'est vu remettre un colis de la part de la Première Dame de France. À l'intérieur de celui-ci : des livres, des produits de beauté ainsi que du chocolat. Signe de soutien direct et discret de l'Élysée, selon l'entourage de la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler compte bien reproduire l'attention tous les mois. Un geste qui redonne l'espoir aux proches de la prisonnière. Au mois de mars, la Cour suprême mexicaine s'était déclarée dans l'incapacité de rendre son jugement sur le cas de la Française incarcérée. Derrière les barreaux depuis près de sept années, Florence Cassez a été condamnée à 60 ans d'emprisonnement pour une participation à des enlèvements qu'elle a toujours nié. Une magistrate doit terminer son rapport sur lequel se prononceront les membres de la Cour suprême, mais l'issue de celui-ci reste incertaine, relaxe, confirmation de condamnation ou nouveau procès ne sont pas exclus. Nicolas Sarkozy en faisait une affaire d'importance nationale, allant jusqu'à déplaire au gouvernement mexicain, tandis que l'Élysée de François Hollande agit de manière plus mesurée. Après que le président a reçu les parents de Florence Cassez et lui avoir téléphone à plusieurs reprises en prison, Valérie Trierweiler prend le relais, Paris reste prudent et évite les provocations tandis que la justice mexicaine fait son travail. Jean-Luc Romero, élu PS de la région Ile-de-France et président du comité de soutien a affirmé : « C'est un geste précieux que Florence a beaucoup apprécié. [...] L'appui de l'Élysée, c'est important. Cela montre que la France est toujours derrière elle, qu'on ne la laisse pas tomber. Elle est passée par des moments difficiles ces derniers temps. » Un membre de l'ambassade de France, basée à Mexico, ainsi qu'un représentant du consulat ont fait les coursiers. Tandis que la rencontre ne figure pas encore sur les plannings officiels, l'homologue mexicain de François Hollande Enrique Pena Nieto, est attendu à l'Élysée le 17 octobre. Les deux Premières Dames devraient également partager un déjeuner, et ce sera sans doute l'occasion de remettre le dossier Cassez au débat. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Les experts du marché estiment que les bénéfices du détaillant WH Smith atteindront les 100 millions £ au moment de l'annonce officielle des résultats annuels, prévue pour ce 11 octobre. Les ventes des ouvrages affriolants et passionnés, à la mode de Fifty Shades of Grey, ont permis d'épicer les résultats de la firme qui a pignon sur rue avec plus de 600 boutiques. Si les chiffres officiels sont à la hauteur des prévisions, cela représenterait un accroissement de 8 % en comparaison au bilan de l'année précédente, et marquerait la sixième année consécutive de hausse des profits pour la chaîne de librairies. Kate Swann, chef de direction de la firme remerciera la demande avide de titres érotiques pour être en partie cause de ce pic. Des livres comme le best-seller de EL James ou encore Bared to You de Sylvia Day ont selon estimations boostées les bénéfices des libraires, qui plafonnaient à 93 millions £ l'année passée. Les analystes de Peel Hunt ont déclaré : « WH Smith a déjà confirmé que les bénéfices avant impôts seront à l'extrémité supérieure des attentes du marché, selon nos prévisions : 100.7m £. » Par ailleurs, l'entreprise devrait annoncer une hausse de la valeur de son dividende à hauteur de 20 %, des dépenses réduites, ainsi qu'une importante croissance pour des marchés comme ceux de l'Inde et de l'Australie. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Après M.Night Shyamalan, Alfonso Cuaron, et Jean-Pierre Jeunet, c'est le réalisateur Ang Lee qui dirige une équipe internationale dans la réalisation d'une adaptation très attendue de Life of Pi, le best-seller en 2001 du gagnant du Man Booker Prize, Yann Martel, qui s'est vendu à plus de 7 millions d'exemplaires. Life of Pi raconte le périple d'un jeune Indien dans l'océan Pacifique pendant 227 jours dans un canot de sauvetage, en compagnie d'un tigre du Bengale. Life of Pi vient d'être dévoilé lors de la 50e édition du New York film festival, qui se déroule jusqu'au 14 octobre. L'écrivain se dit admiratif du long-métrage réalisé par Ang Lee et fier de l'accueil du public : « C'est un grand privilège de voir ce grand cinéma, cette vaste salle pleine et Life of Pi commencer », déclare Yann Martel à The Hollywood Reporter. « Et puis se rendre compte qu'à 9 heures, il était plein à nouveau. C'est une grande joie ». De plus, l'auteur savoure cette œuvre en soi qu'offre Ang Lee aux spectateurs, puisque que Yann Martel a toujours souhaité faire en sorte que son implication dans la production du film soit minime. « Je suis un romancier, c'est mon affaire d'écrire des mots et de construire des romans, et surtout de ne pas faire des films – bien que j'adore les films et que j'ai grandi en regardant des films ». « J'ai donné mon feedback : « Vous êtes le réalisateur, vous êtes un brillant cinéaste. J'ai confiance en vous. Vous faites ce que vous voulez ». De toute façon, pour Yann Martel, l'écriture de ce livre a toujours été vu comme intrinsèquement cinématographique. « Le roman est plein de couleurs contrastées : il y a l'océan bleu, l'embarcation blanche, le garçon brun, le tigre orange et noir, l'île verte et l'Inde est très visuelle. À certains égards, c'était un roman très visuel ». Etonné par les accents du film, « les mots n'ont pas d'accent quand on lit », l'écrivain semble avoir vécu, avec Life of Pi, une expérience qu'il n'est pas prêt d'oublier et intrigue à merveille les lecteurs du best-seller. « Ça fait drôle de voir son film à l'écran », ajoute-t-il. « Les scènes dans le Pacifique sont vraiment superbes. Je suis heureux que le réalisateur soit un artiste aussi éclectique, qu'il soit autant à l'aise dans l'univers de Hulk que de Sense and sensibilityou Brokeback mountain ». | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Aptara, spécialiste des technologies innovatives au service de l'édition d'ebooks, a mis au point un ensemble de graphismes pour illustrer l'expansion du marché de l'édition numérique. Baptisé Buy the Book : How the Business of eBooks is Shaping Publishing, l'étude illustre le phénomène ebook à travers d'intéressantes statistiques. On apprend ainsi que 4 maisons d'édition sur 5 publient désormais des livres numériques, tandis que la moitié des titres serait disponible en format ebook chez la plupart des éditeurs. Pourcentage doublé en comparaison à l'année passée, les éditeurs seraient désormais 36 % à avoir tiré plus de 10 % de leurs bénéfices via le marché numérique. Parmi d'autres témoignant du développement du marché, des chiffres indiquent que pour 100 livres papier vendus Amazon écoulerait 114 ebooks. Que si le géant domine le marché de contenu numérique, c'est Apple qui règne sur celui des appareils de lecture avec son iPad. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | La technologie numérique a fait tomber de nombreuses barrières dans le monde de l'édition, du côté des auteurs comme des éditeurs. Les ebooks et les nouveaux outils de publication en ligne offrent des moyens relativement simples et peu coûteux pour s'autoéditer. Le monde d'Internet fournit une excellente plate-forme virtuelle grâce à laquelle il est permis de capter l'attention d'un public large, voire international, et de pointer parfois dans l'œil des agents littéraires. Du numérique plein les poches Le numérique, une technologie séduisante Le numérique est une technologie qui profite, on l'aura compris, aux auteurs comme aux éditeurs. Pour Martyn Forrester, directrice générale d'Apostrophe Livres, cela « nous permet de publier ce que nous aimons, sans avoir les contraintes commerciales d'un éditeur d'impression. Pour les deux dernières années, les grands éditeurs ont été pris dans une tempête de frais généraux élevés et de ventes en baisse ». En même temps, cela permet aux éditeurs de mettre l'accent sur la publication de nouveaux auteurs et de donner une nouvelle vie aux livres déjà publiés. En ce qui concerne l'autoédition, ou l'édition à compte d'auteur traditionnelle (avec impression), celle-ci est désormais vue comme déclassée. La distribution qui se réduit au volume du coffre de l'auteur, et la communication, au bouche à oreille, ne séduisent plus vraiment. Même l'option du compte d'auteur auprès d'une maison d'édition qui offre ses services (minimum) moyennant finances se fait bouder par certains écrivains qui ont décidé de passer à l'ère numérique. Car, avec internet et les disponibilités des plate-formes numériques, les choses changent. Mais est-ce si évident ? Il y a de nombreux endroits pour vendre ses ebook en ligne. Et même les plus gros éditeurs sont entrés dans le jeu, par le biais de leur propre société ou en achetant des start-ups. Pour l'exemple, en juillet 2012, Pearson a acheté Solutions Auteur pour 116 millions de dollars. L'autoédition semble ouvrir des portes fructueuses… mais pour qui, véritablement ? Des plate-formes numériques qui "aident" les auteurs Car pour diffuser un ebook, l'auteur a besoin de reformater son livre pour presque chaque autre site Web qui l'accueillera. Et bien souvent, les auteurs n'ont pas toutes les connaissances ni le temps de mettre en place un processus qui permettent d'adapter les différents formats d'ebooks. Heureusement, et évidemment, des entreprises ont eu l'idée de fournir tout le travail pour les écrivains, en offrant des maquettes préétablies, en proposant de transférer directement l'ebook vers les différents points de vente et, dans certains cas, de vendre l'ebook. Mais n'oublions pas, qu'une des plus grandes clés du succès de l'édition de livres restent la publicité. Parmi les sociétés existantes, Lulu Enterprises, fondée en 2002, est considérée comme l'une des toutes premières sociétés d'autoédition. Aujourd'hui, elle vend comme beaucoup une variété de services, mais il est encore possible de publier sur son site gratuitement. La société prend une redevance de 20% sur les livres vendus, et c'est l'auteur qui fixe le prix initial. Dans une autre mesure, Kobo a récemment mis en ligne Writing Life, qui permet de publier et de vendre par l'intermédiaire de son site quasi gratuitement. Néanmoins, le service complet de publication et d'autres menus services sont payants. Ce que propose Kobo, c'est de formater chaque ebook et de le vendre sur son site et sur les e-readers. Kobo a même créé pour l'occasion quelques caractéristiques uniques disponibles sur sa plate-forme, comme le Author Notes Program, qui autorise un dialogue entre les lecteurs et l'auteur sur les pages mêmes des ebooks. Un véritable défi Tout ceci peut sembler facilement accessible, certes, mais le choix de faire cavalier seul est un véritable défi qu'il ne faut pas ignorer. S'il peut être un avantage de s'autoéditer, connaître le monde dans lequel le livre évolue est nécessaire pour une diffusion minimale. Comme le signalait Arnaud Nourry aux Echos : « L'auto-édition a toujours existé : ça s'appelle l'édition à compte d'auteur. Le numérique permet simplement d'en réduire les coûts. Tout le monde peut publier ce qu'il veut, on a toujours vécu avec ça. […] Il y aura toujours des exemples de succès autoédités, après avoir été refusés par des éditeurs. Mais c'est oublier les millions de textes mis en ligne qui ne servent à rien ». Ce qu'apportent les plate-formes numériques, c'est aussi un nouveau réseau d'auteurs, qui décident d'eux-mêmes de ne plus passer par les services éditoriaux traditionnels, pour des raisons multiples, sans même avoir présenté leur manuscrit. Et bien que la majorité des auteurs d'ebooks autoédités ne font pas beaucoup d'argent (The Guardian a rapporté en mai que la moitié des auteurs autoédités ont fait une recette de moins de 500 $ sur leurs livres en 2011) et que ce comportement ne menace pas l'édition « industrielle », il conviendrait d'observer plus en amont cette structure nouvelle qui tente de toujours mieux s'organiser et d'évoluer. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Cette semaine paraîtra au Royaume-Uni un reccueil de lettres inédites et autres écrits intimes d'Elisabeth Bowes Lyon, the Queen Mother. Le livre évoque des moments marquants du 20e siècle parmi les réflexions plus personnelles. La correspondance prolifique témoigne de 10 décennies d'histoire, de son enfance jusqu'à son décès en 2002. La publication de l'ouvrage a été autorisée par la reine Elisabeth II, dans le cadre de la célébration de son Jubilé de diamant cette année, rapporte The Sidney Morning Herald. Les lettres d'Elisabeth racontent notamment le croustillant dilemme que fut pour elle son mariage avec celui qui serait appelé à devenir George VI, et par extension avec la famille royale, tout en évoquant la crise d'abdication de 1936, la mort de son époux, sans oublier son rôle de mère de la Reine. Ainsi en 1923 Elisabeth Bowes Lyon écrivait à un de ses amis combien elle était terrifiée par l'idée d'épouser le duc d'York et d'entrer au sein de la famille royale. Ses documents intimes témoignent avec affection d'un optimisme quant au mariage et à la maternité. On trouve également quelques pièces à conviction au sujet de sa passion pour une certaine boisson, le Gin. Ces nombreuses lettres sont compilées dans Counting One's Blessings : The Selected Letters of Queen Elizabeth, The Queen Mother. Publié par le biographe d'Elisabeth II, William Shawcross, la sortie du livre est prévue pour ce 11 octobre. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | A l'occasion de la Foire du Livre de Francfort et de la conférence Publishers Launch, les représentants des deux sociétés Barnes & Noble et Kobo se sont prononcés sur l'étendue de leur marché et leurs perspectives. Les détaillants d'ebooks Barnes & Noble et Kobo continuent d'étendre leur présence à l'étranger et voient ainsi leur entreprise évoluer. Lors de la Foire du Livre de Francfort, des leçons ont été apprises et quelques questions se sont posées. Pour les deux sociétés, l'important est de savoir à quoi va ressembler la transition vers une lecture numérique à l'extérieur des Etats-Unis. Des points essentiels ont été discutés. Notamment le partenariat avec Windows pour de nouveaux marchés, alors que Barnes & Noble développe rapidement sa bibliothèque mondiale de contenu numérique. « La société devient vraiment agressive dans son désir d'élargir ses offres », déclare Theresa Horner, vice-présidente du contenu numérique. « Le partenariat avec Windows 8 nous permet d'être dans les marchés où nous ne pouvons pas obtenir notre propre dispositif là-bas », ajoute-t-elle. « Il supprime les obstacles à la mise en place de nos vitrines ». Michael Tamblyn, vice-président et directeur des ventes de Kobo, a décrit les leçons apprises en tant que société qui se développe dans de nombreux pays étrangers, notamment sur les questions de partenariats. Selon lui, les partenariats avec les chaînes de librairies locales sont majeurs et sont au cœur de la stratégie internationale de Kobo : « L'infrastructure qui permet de vendre des ebooks est une entreprise mondiale, mais la librairie est fondamentalement une expérience locale ». Jusqu'à présent, Kobo a conclu un partenariat avec la société britannique WH Smith, la FNAC en France, Indigo au Canada, Collins en Australie et Whitcoulls en Nouvelle-Zélande. « Il s'avère que, même si ce sont des détaillants de briques et de mortier, ils peuvent très bien s'occuper d'une grand partie de l'e-librairie ». La volonté de Kobo étant de s'étendre à 12 nouveaux pays en 2012, et l'expansion ayant été plus lente que la société l'avait prédit, il est probable que pour atteindre ses objectifs la société annoncera de nouveaux partenariats cette semaine, à la Foire du Livre de Francfort. « Les détaillants prennent les partenariats d'ebooks terriblement au sérieux », a déclaré Tamblyn. « C'est la décision la plus importante qu'une librairie de brique-et-de-mortier puisse faire au cours des cinq à dix prochaines années ». En revanche, le partenariat de la chaîne britannique de librairies Waterstones avec Amazon, controversé, n'a pas été mentionné explicitement. Les facteurs énoncés par Kobo pour leur prochaine expansion hors des marchés des Etats-Unis et de l'Europe sont : l'alphabétisation, le revenu, la taille du marché du livre, la disponibilité d'Internet, la disponibilité de la WiFi, la disponibilité des contenus numériques et des partenaires locaux. Et comme la lecture numérique se développe pour des pays comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, « attendez-vous à voir plus de contenu scolaire » et « un rôle accru des acteurs indépendants », rapporte Paid Content. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Depuis le mois dernier, le réalisateur du film adapté de l'oeuvre Les enfants de minuit, publié par Rushdie en 1981, ne parvenait pas à entrer dans le marché indien. Du fait de la fatwa, de l'insolence des Versets sataniques, toujours interdits dans le pays, mais également à cause de pressions politiques, aucun distributeur ne se présentait pour diffuser le film en Inde. {CARROUSEL} « Salman, a souvent dit que ce livre était une lettre d'amour adressée à l'Inde. Je pense que le film reflète cet amour. Quel dommage que des politiciens apeurés privent le peuple indien de la possibilité de se faire sa propre opinion sur ce qu'il veut ou ne veut pas dire », déplorait Deepa Mehta, directeur du film. (voir notre actualitté) Eh bien, c'est la fin du calvaire pour la production, puisque la société PVR Pictures a acheté les droits de diffusion. Et son directeur, Kamal Gianchandani, tient à apaiser les craintes : « Nous cherchons à diffuser le film pour le mois de décembre. Nous sommes en train de décider de sa date de sortie. » Selon le journal Live Mint, la présence à peine déguisée d'Indira Gandhi, représentée de manière telle qu'elle rappelle Voldemort, tout aussi menaçante, ne manque pas de choquer, dans un pays où la famille Gandhi est encore très présente. Kamal est confiant : « Après tout, le film a souvent été décrit comme une chanson d'amour pour l'Inde », alors aucune raison de redouter quoi que ce soit. « Le film sera distribué et commercialisé comme un grand film d'Indian Hollywood », ajoute-t-il. Avec le temps, Rushdie a cristallisé les haines et les colères, et s'est imposé comme une figure de bouc-émissaire, polarisant les controverses, souligne l'un des acteurs du film, préférant rester anonyme. Ainsi, la sortie du film en Inde ne mettra pas fin à cette folie autour de lui ; c'est probablement le contraire. Pourtant, si le film a trouvé un distributeur, il lui faut encore recevoir le certificat des autorités de censure du pays - et à partir de là seulement, les salles de cinéma pourront le projeter pour le grand public. Il avait d'ailleurs été question que le romancier intervienne en voix-off, justement pour la version Indienne, mais la production avait finalement rejeté cette idée, craignant que ce soit mal interprété. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Hier matin, les délégués du personnel Sud et les salariés avaient rendez-vous au tribunal de commerce pour écouter ce que Jean-Jacques Schaer, propriétaire de la librairie Camponovo, présenterait. « Nous nous attendions à une liquidation, et c'est finalement un redressement judiciaire qui nous a été proposé », précise Florence Galiana, représentante du personnel. Les bras leur en sont presque tombés. Le plan de redressement reposerait en effet sur la vente du dépôt de Liber, situé à Gay-Lussac, pour régler la question de salaires impayés ainsi que quelques créanciers. « Nos collègues ont été licenciés de l'établissement voilà quelques semaines », ajoute Mme Galiana, avec une note de scepticisme. Dans le cadre de ce plan, certaines créances seraient gelées, et il semblerait que désormais, le propriétaire soit interdit de factures impayées. Pour autant, la question des salaires de septembre, qui n'ont pas encore été versés, est toujours en suspens. M. Schaer n'ayant pas apporté les feuilles de salaires, le recours à l'AGS est encore retardé - d'autant plus qu'une période de quinze jours est nécessaire avant que les dossiers ne soient validés. « Encore une fois, on ne comprend pas le comportement de M. Schaer, qui nous parle des aides que l'ADELC pourrait verser à un repreneur, mais en parallèle, il s'inquiète de l'arrivée de la Fnac ou d'un espace Leclerc. Cela fait des années qu'on en parle, mais rien n'est encore arrivé, alors bon... » D'ici à deux mois, une nouvelle réunion aura lieu au tribunal de commerce, le 3 décembre, et la société sera sous haute surveillance, jusqu'au mois d'avril. « Nous souhaitons que le plan tienne bon, mais nous savons aussi que la liquidation peut être déclarée à tout moment. Comment peut-on parler de redressement alors que la librairie est désormais sans plus aucune activité ? » Interrogé par France 3 Franche-Comté, M. Schaer assure qu'il est actuellement en recherche d'un repreneur pour une librairie, « si possible, sinon pour autre chose ». La vente de l'immeuble, précise-t-il, « permettrait de dédommager le personnel ». Il revient également sur la possibilité offerte au personnel de reprendre l'établissement, qui aurait son destin en main. À l'attention d'un repreneur éventuel, « le stock est à zéro, puisqu'il n'y a plus de stock ». L'établissement devait à ce titre rouvrir le 11 octobre, mais aucune nouvelle information n'est venue sur ce point. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Les universités et les bibliothèques explorent une nouvelle tendance dans la promotion du livre : le « marketing » au travers du « jeune » site qui révolutionne le réseau social, Pinterest. Certains pensaient que le site Pinterest était « un peu prétentieux, avec trop de vêtements mignons et de l'artisanat », et surtout, « pas assez d'idées ». Finalement, il semble que Pinterest a bien plus à offrir. Les presses universitaires utilisent depuis quelque temps Pinterest et sa jeune génération qui le fréquente pour promouvoir leurs nouveaux titres. De même, les bibliothèques se sont créé un profil sur ce même site afin de promouvoir leurs événements et aider à améliorer l'acquisition de fonds. Et ça paraît plutôt bien fonctionner. The graduate school of library and information of science (The iSchool at Illinois) signale Pinterest comme un outil intéressant pour apporter une autre vision aux jeunes et toucher un public différent, qui reste celui de l'avenir. Une théorie soutient que la « nature très visuelle du site incite les gens, en les mettant dans l'ambiance, à cliquer et à acheter ». Vrai ou pas, les presses universitaires et les bibliothèques ont besoin de toute sorte d'aide, petite ou grande, et préfèrent essayer afin de voir ce qu'il se passe. Une liste importante a été établie par Alice, qui référence les presses et bibliothèques d'Université. On trouve Harvard University Press, qui dispose d'une page comportant, entre autres, des entretiens avec des auteurs de presse de Harvard, et même une vidéo du mathématicien Paul Lockhart, l'auteur de Measurement. L'Université du Mississippi a une forte présence sur le site avec une vaste collection de critiques et d'appréciations de Faulkner. Parmi tant d'autres, il y a aussi Syracuse University, Victoria University of Wellington (New Zealnd), avec sa collection d'objets historiques samoans, Cambridge University Presse, et sa catégorie « Librianista », présentant des liens vers des vêtements modélisés pour aller en bibliothèque. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | À peu de choses près, son nom rime avec un grand prix américain récompensant plusieurs domaines. L'écrivain Paul-Loup Sulitzer, qui est également entrepreneur, ayant accompagné un jeune belge dans la création de son entreprise, annonce qu'il va quitter la France. Et direction, la Belgique.
Styeb (CC BY-SA 2.0) « Je viens m'installer en Belgique pour y gagner une sérénité de vie et pour y travailler, durant 16 mois, aux côtés d'un jeune homme d'affaires, Frédéric Cornard, dont les projets dans les secteurs immobilier et alimentaire m'ont séduit. Je pourrai apporter mon "knowhow", c'est-à-dire mon savoir et ma connaissance des marchés, à sa jeune start-up », explique le romancier à l'agence Belga. Il assure également sa grande affection pour la Belgique, où il compte de nombreux amis. Mais promet qu'en aucun cas, cette décision n'est motivée par une volonté d'évasion fiscale, « ni pour en tirer un quelconque avantage financier, ni encore, et contrairement à d'autres, à cause de l'élection de François Hollande comme président de la République française ». Depuis une quarantaine d'années, il se rend en Belgique, et jamais de la vie il ne renierait la France, à laquelle il est toujours très attaché. Surtout que cette décision n'a rien à voir avec le genre littéraire qu'il a créé, le western financier, ni même la création d'un journal économique et numérique, Savoir s'enrichir, lancé en 2003. Il est également auteur de livres vendus à des dizaines de millions d'exemplaires. Cet exil belge sera peut-être l'occasion d'une nouvelle édition... Pour mémoire, en 2004, PLS avait été mis en cause dans l'affaire de vente d'armes à l'Angola, et écopa de 15 mois de prison avec sursis ainsi que 100.000 € d'amendes, au titre de recel d'abus sociaux. Les éditions du Rocher devraient publier dans les prochains jours plusieurs ouvrages, notamment les mémoires Monstre sacré !, ainsi qu'en décembre prochain Les corbeaux à crans d'arrêt. | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | L'invention n'a rien de révolutionnaire : tourner des pages, cela se fait depuis des années. En revanche, parvenir à les tourner avec les yeux, c'est plutôt insolite. La technologie PredictGaze permet pourtant bien de se caller bien confortablement, les deux mains sur sa tablette, et pour lire... suivez mon regard. Mise au point par Aakash Jain, Abhilekh Agarwal et Saurav Kumar, la technologie PredictGaze n'a pas vocation première à être utilisée pour un livre numérique. C'est avant tout une interface de navigation, au sein d'une page web, qui selon les tests vidéo, permet avant tout d'aller d'en haut en bas, simplement d'un regard. En fait, la tablette n'obéirait plus au doigt,, mais bien à l'oeil. Les trois inventeurs sont allés plus loin en explorant le remplacement d'une télécommande de télévision, par leur technologie, parce que mettre son film en pause avec le doigt, c'est moins glamour qu'avec un clignement d'oeil... Seul inconvénient, pour un livre numérique : quand on commence à piquer du nez, on se retrouvera rapidement à la fin de sa page... Cela fait partie des champs d'application de la société, qui s'intéresse également à la reconnaissance faciale, ou des mouvements, à la détection du sexe de l'interlocuteur, mais également au suivi donc, du regard. Reste que la société fait actuellement beaucoup parler d'elle et de ses recherches, et qu'il n'est pas impossible que dans les prochains temps, des applications pour la lecture à proprement parler jaillissent... | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Le Musée d'Archéologie de Nice accueille une exposition dénommée « Vieux papiers, vieux cailloux ? - Trésors cachés des établissements culturels niçois » du 20 octobre au 31 décembre 2012. A travers des objets à première vue sans importance artistique, le visiteur va vite découvrir que certaines de ces pièces ont en revanche une très grande valeur historique. Se présentant comme ludique et interactive, cette exposition rassemble ainsi des pièces de différents établissements culturels de la ville de Nice. On découvrira notamment un « vieux livre » qui a donné son nom à la Côte d'Azur, ou encore un « vieux bout de papier » qui a permis le rattachement de Nice à la France. | | | | | | | | | | | | | |